Avec le beau temps actuel, j’ai utilisé mon vélo pour venir travailler. Heureusement, il n’était pas encore dans la cave! Avec ce soleil presque printanier, j’ai eu une pensée bien spéciale pour Jean-Marie Beaulieu. Hein???!!! « Hélène tu as une pensée spéciale pour Jean-Marie Beaulieu, c’est quoi le rapport??? ».
D’une certaine façon vous avez bien raison, je n’ai aucun lien avec M. Beaulieu. Et depuis la trentaine et quelque chose années que j’habite à Lorrainville, je n’ai probablement pas échangé plus de 5 mots avec lui. Cette pensée toute spéciale est sans doute causée par le décès tout récent de Jean-Marie. Et par notre amour commun pour le vélo!
À la fin de l’hiver Jean-Marie était la première personne à sortir son vélo de « l’hibernation ». À Lorrainville, le premier à sortir son vélo n’est pas Matis 7ans mais bel et bien Jean-Marie dans la catégorie des 80ans et plus.
En plus de partager l’amour du vélo, j’admirais beaucoup M. Beaulieu. Je trouve que, à sa façon, il se foutait des tabous. Hein! Jean-Marie Beaulieu briseur de tabous??? Lui un monsieur aussi « low profil ». Je vous explique: continuer à faire du vélo à 86 ans, c’est loin d’être commun (ça lui arrivait aussi de chausser ses patins « roller blade »), Monsieur Beaulieu roulait avec un beau sourire son vélo ROUGE. Pour quelqu’un de cette génération-là, le rouge est quand même une couleur associée aux filles. Et briseur de tabous, parce qu’au lieu d’arrêter de faire du vélo parce que le « bicycle » est trop difficile à enfourcher, et bien Jean-Marie a décidé d’acquérir un vélo de « fille ». Oui, oui un vélo avec la barre en oblique. Le plaisir de se promener avant les « qu’en-dira-t-on » du village.
Vous pouvez être certain que je vais m’ennuyer de vous M. Beaulieu à la fin de l’hiver prochain : vous étiez pour moi le premier signe du printemps. Et surtout l’expression du bonheur sur un b
icycle à 2 roues.